Historique
L'automatique a pour origine étymologique le mot grec automatos qui signifie « qui se meut de soi-même ».
Très tôt, les hommes ont donc cherché à automatiser des tâches afin d'améliorer le confort de leur existence ou pour améliorer leur sécurité. Plus tard, avec l'essor de l'industrie au XIXe siècle, les hommes chercheront à automatiser les tâches répétitives et délicates afin d'accroître la productivité et améliorer la précision.
Le plus ancien mécanisme automatique connu est certainement l'horloge à eau (clepsydre) datant de l'antiquité. Dans le but d'améliorer la précision des clepsydres, Ctésibios d'Alexandrie, en 270 av. JC développa un système innovant. En s'apercevant que le débit d'un fluide devenait constant en maintenant une hauteur d'eau constante, il introduit un réservoir entre la source d'eau et le réservoir en aval. Un flotteur situé dans ce dernier et relié à une règle permet de mesurer le temps.
Bien plus tard, en 1645, Blaise Pascal présenta la première machine à calculer : la pascaline, permettant d'automatiser le calcul d'additions et de soustractions.

En 1788, une autre invention marqua l'évolution de l'automatique : le régulateur à boules de Watt. Dans le but de réguler la vitesse de rotation des machines à vapeur, James Watt fut un des premiers ingénieurs à inventer un mécanisme à rétroaction.
Il utilisa pour cela un mécanisme rotatif équipé de deux boules reliées à la sortie d'une machine à vapeur. En tournant, et par le biais des forces d'inertie, les deux boules étaient animées d'un mouvement d'élévation. Par un mécanisme de biellettes, l'élévation de ces boules entraînait une réduction du débit de vapeur dans la machine à vapeur.
A l'inverse, lors du ralentissement de la machine, les boules retombaient, provoquant une augmentation du débit de vapeur dans la machine à vapeur.


Avec la révolution industrielle au XIXe siècle, l'automatisation des tâches prend de l'ampleur. Dans tous les secteurs industriels, on cherche à accroître la productivité pour faire face à une demande croissante. Dans le domaine du textile en particulier, Jacquard met au point des métiers à tisser semi-automatiques programmables par utilisation de cartes perforées.
Aux environs de 1850, Georges Boole invente l'Algèbre de Boole qui régit les opérations et fonctions de variable binaire. C'est un siècle plus tard, à la fin de la seconde guerre mondiale, que cette invention va prendre tout son sens et servir de base au développement de l'automatisme et de l'informatique.

Aujourd'hui, l'automatique fait place à la mécatronique ; mot inventé par un ingénieur japonais en 1969 et apparu dans le Larousse en 2005. La mécatronique est la combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l'électronique et de l'informatique en temps réel. L'intérêt de ce domaine d'ingénierie interdisciplinaire est de concevoir des systèmes automatiques puissants et de permettre le contrôle de systèmes pluritechnologiques complexes.
